Il ne suffit pas d'acquérir des actions ou de l'immobilier dans l'espoir qu'ils prennent de la valeur pour considérer que l'on investit. Pour investir, il faut penser autrement, développer un nouvel état d'esprit, une discipline , un art de composer avec l' incertitude. Tous ceux qui, sans hésitation, se sont armés de bonne volonté pour se lancer dans l' investissement sont rapidement confrontés au problème du placement et à l'angoisse de la mauvaise décision. Seuls les heureux élus présagent ainsi l'art du placement jusqu'à faire de leur investissement une vraie fortune.
Pour réussir dans l'investissement , il est impératif d'acquérir certaines attitudes. Nous allons détailler les 10 qualités d'un bon investisseur. Ce sont des qualités qui ne sont pas naturelles, elles s'apprennent et s'acquièrent avec le temps.
1. La patience : l’arme secrète de l’investisseur
Il est fondamental de faire preuve de patience. Les marchés financiers, comme le secteur immobilier, nuancent leur existence au bénéfice de ceux qui savent attendre. La plupart des plus grands investisseurs ( notamment Warren Buffett ) ont bâti leur fortune sur le long terme.
Faire preuve de patience, c'est accepter que les gains significatifs ne soient pas immédiats. C'est aussi résister à la tentation de céder à la panique et de vendre lorsque les prix baissent. En d'autres termes : le temps est votre meilleur allié.
2. La discipline : rester fidèle à sa stratégie
Le bon investisseur ne peut agir au hasard ou sous l'effet du sentiment. La discipline consiste à avoir une stratégie définie ( investir par exemple une somme identique tous les mois ou diversifier son investissement ) et à s'y tenir.
Par exemple, elle permet d'éviter d'acheter par peur de rater une opportunité ou de vendre par panique. Un investisseur discipliné sait que la constance est plus efficace que les coups d'éclat.
3. La capacité d’apprentissage : un esprit ouvert et curieux
Les marchés changent constamment : innovations technologiques, crises économiques, modifications des régulations… Un bon investisseur sait qu’il ne sait pas tout et garde une soif d’apprentissage permanente.
Lire des livres spécialisés, se tenir au courant de l'actualité économique, écouter des podcasts, se former auprès des experts … chaque réponse est source de savoir est une arme supplémentaire. Le moment ou l' investisseur arrête d'apprendre est le moment où il n'avance plus .
4. La gestion des risques : protéger son capital avant tout
Le succès dans le domaine de l'investissement ne se mesure pas seulement sur la base de gains, mais également sur sa capacité à limiter le montant des pertes à la suite des opérations réalisées. Un bon investisseur connaît ses limites et ne met jamais tous ses œufs dans le même panier : il diversifie ses placements, il définit un montant maximum qu'il est prêt à perdre , il utilise par exemple le stop loss … Ce n'est pas tant le fait de gagner qui l'intéresse le plus que le fait de vouloir rester très longtemps dans le jeu.
5. La vision à long terme : penser en décennies, pas en semaines
Le domaine de l'investissement est à ne pas confondre avec la spéculation. Si le spéculateur est en recherche de gains rapides, l'investisseur bâtit une stratégie à long terme. Avoir une vision sur le long terme, c'est tout d'abord se donner des objectifs financiers à atteindre : l'achat d'une maison, la préparation de sa retraite, le financement des études de ses enfants… Cette perspective vous aide à garder du bonheur à l'intérieur même quand les résultats immédiats semblent décevants.
6. L’esprit d’analyse : prendre des décisions éclairées
Bien qu'elle puisse être utile, l'intuition ne suffit pas. Un bon investisseur doit savoir développer un esprit analytique à même d'appréhender les opportunités avec rigueur et impartialité. Cela passe par la capacité à lire un bilan d'entreprise, cerner une tendance de marché ou comparer différents investissements. L’analyse est un rempart contre les illusions et permet d’orienter son choix vers le rationnel.
7. La maîtrise des émotions : le calme dans la tempête
La peur et la cupidité sont les deux pires ennemis de l’investisseur. Elles poussent à acheter trop vite ou à vendre trop tôt.
Un bon investisseur apprend à contrôler ses émotions. Cela implique de garder son sang-froid quand les marchés chutent et de rester lucide quand tout semble trop beau pour être vrai. Cette stabilité émotionnelle est un véritable super-pouvoir.
La peur, cette l'émotion, et la cupidité, cet l'appétit, sont les deux irrésistibles ennemis de l'investisseur. Car elles poussent à acheter trop tôt et à vendre trop vite. Un bon investisseur doit apprendre à maîtirer ses émotions. Cela signifie garder son calme lorsque le marché s'effondre, mais aussi garder la tête froide, lorsque les opportunités d'une hausse des marchés semblent exceptionnelles . C'est ce contrôle émotionnel qui est le vrai super-pouvoir.
8. La flexibilité : s’adapter aux changements
Le monde évolue vite. Une stratégie gagnante aujourd’hui peut devenir obsolète demain. La flexibilité est donc essentielle.
Savoir ajuster son portefeuille, intégrer de nouveaux secteurs prometteurs ou revoir ses objectifs en fonction de sa situation personnelle permet de rester pertinent et efficace dans le temps. Un investisseur rigide finit souvent par perdre face aux changements.
9. La persévérance : transformer les échecs en apprentissage
Tout investisseur fait face à des échecs : une action qui dégringole, un projet immobilier en retard, une occasion ratée. La la distinction se manifeste dans la façon de réagir.
Un investisseur tenace ne se laisse pas abattre. Il examine ses fautes, modifie son approche et progresse. Chaque obstacle se transforme en une marche vers le succès. C'est cette capacité de résilience qui forge la confiance et l'expérience.
10. L’indépendance d’esprit : penser par soi-même
Pour finir, un investisseur avisé ne se contente pas de suivre aveuglément la foule. Il est conscient que l’avis prédominant peut être trompeuse. Avoir une indépendance d'esprit signifie mener ses propres enquêtes, valider les informations et agir en fonction de ses principes.
Ce n'est pas une question d'ignorer les recommandations, mais plutôt de les évaluer avant de passer à l'action. L'investisseur autonome privilégie parfois l'isolement et le fait d'avoir raison, plutôt que de se conformer à la foule et de commettre une erreur collective.
L’investisseur est un bâtisseur
Être un bon investisseur n’est pas une question de chance, mais de caractère et de discipline. La patience, la vision à long terme, la maîtrise des émotions et l’esprit d’analyse sont des qualités qui se développent avec le temps et l’expérience.
Vous n’avez pas besoin de toutes les maîtriser parfaitement dès aujourd’hui. L’essentiel est de commencer à les cultiver, une par une. Petit à petit, ces qualités feront de vous un investisseur plus confiant, plus serein et surtout plus performant.
N'oubliez pas : l’investissement est un marathon, pas un sprint. En travaillant vos qualités, vous bâtirez pas à pas les fondations de votre liberté financière.
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